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Marie Sizun, 10 villa Gagliardini
Roman autobiographique
EAN : 9782073085207
Gallimard (12/06/2025)
Résumé :
C'est au 10, villa Gagliardini que Marie Sizun a décidé de retourner. C’est un voyage tout intérieur, vers le lieu des premières années, qui enferme pour toujours le mystère des débuts. C'est là qu'elle grandira. L'appartement est un refuge, une île merveilleuse où, malgré les difficultés financières et familiales, la petite vivra dans un monde de fantaisie et de joie. Puis un jour, la porte s'entrouvre sur le monde : l'école, les amies, la découverte du cinéma et de la littérature. Les jalons sont posés, qui deviendront l'œuvre à venir. Mais plus que le récit d'une enfance, c'est surtout l'histoire d'un combat pour trouver sa place.
Mon avis de lecture
Dans le petit appartement du 10, villa Gagliardini, Paris XXème, Marie Sizun nous raconte son enfance et son adolescence au sein d’une famille à géométrie variable,
père parti puis revenu, de la guerre, naissance…
Avec beaucoup de tendresse, d’une écriture toute de finesse et de sensibilité, elle évoque sa douce maman, les difficultés financières, la place qui fait défaut…
J’ai adoré ce court roman autobiographique, qui nous plonge dans un bain d’émotions délicatement ravivées par l’autrice.
La petite Marie était une enfant solitaire, réservée, lectrice et rêveuse, pour qui il était difficile de se lier d’amitié, mais il y avait aussi en elle une certaine rage,
un sentiment de décalage, d’infériorité de classe par rapport aux autres élèves.
Une plume aiguisée et délicate, chaque détail prend parfaitement sa place, les motifs du papier peint rappelant des souvenirs aigres-doux.
La description du bonheur d’un foyer cocon, certes petit mais rassurant avec sa lucarne ouverte sur le ciel, le monde à portée de main.
La liberté et l’envol du nid seront pour plus tard et plein de promesses.
Une maman pas toujours aussi stable qu’il faudrait qu’elle le soit, avec ses failles, ses secrets et ses douleurs, mais qui fera de son mieux pour ses enfants.
Une très belle déclaration de la maman disparue, au foyer, petit mais qui contenait l’essentiel : L‘amour.
C’est étrange, de la part d’une pipelette comme moi, d’habitude… mais là, les mots ne me viennent pas avec abondance, pour parler de cet ouvrage, comme par pudeur
de ne pas trop vouloir vous en raconter, au risque de trop vous en dévoiler sa substance, et donc de vous priver du plaisir de le découvrir par vous-même.
J’ai depuis ce livre, l’envie de continuer à plus découvrir les ouvrages de cette autrice, en espérant y retrouver cette bulle, sensible et émouvante, que je souhaiterais pouvoir retrouver à chaque nouvelle lecture.
Un livre de poche parfait pour l’une de vos lectures estivales.
Proposition de lecture, par Christine B.
le 15/07/2025, Pour infos spectacles & loisirs
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Petite biographie
Née en 1940, en France, Marie Sizun a été une professeure de lettres classiques à Paris, en Allemagne ainsi qu’en Belgique.
Elle a trois enfants et elle vit à Paris depuis 2001.
Marie Sizun a reçu plusieurs prix et récompenses dont :
Le grand prix littéraire des lectrices d’Elle pour son roman La Femme de l’Allemand.
Elle est également la lauréate du sixième Prix des lecteurs du Télégramme, le Prix Jean-Pierre Coudurier, toujours pour La femme de l’allemand.
Avant d’être un nom de plume Marie Sizun est aussi celui d’une peintre qui de temps en temps expose ses toiles lors de petites expositions estivales.
Elle a choisi ce pseudonyme car pour elle le cap Sizun dans le Finistère est le plus bel endroit du monde.
Elle est très attachée à la région de Loctudy où elle vient depuis l’enfance.