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Lossapardo, concert à La Cigale
Nous avions programmé Lossapardo, concert à la Cigale, car nous étions intrigués, après avoir effectué quelques recherches à son sujet par son parcourt, impressionnant.
A 28 ans, c’est un artiste accompli qui nous est offert pour ce concert et multi pluridisciplinaire aussi. Oui je sais, ainsi présenté ainsi cela le rend très intriguant
On vous explique rapidement
Son nom d’artiste est dérivé de “salopard” en verlan. D’après ce que nous avons pu trouver au travers de nos recherches, c’est le surnom que lui donnaient ses amis de Torcy, tellement ils étaient impressionnés par ses multiples talents et la facilité avec laquelle il les exprimait… en autodidacte parfait.
(C’est une expression familière : Tu sais tout faire, t’es un salopard !)
Sa passion dévorante pour les créations artistiques s’est manifestée dès son plus jeune âge.
Au niveau de la musique, il semblerait qu’il était inspiré par Henri Salvador (C’est ce que l’on a lu !)
Ce qui ne serait pas étonnant et donc plutôt juste au travers de ses mélodies soul qui nous entraînent dans des myriades de rêves. Ces titres sont très mélancoliques, voir même nostalgique.
C’est l’intonation, le ton dans ses compos, que nous lui avons trouvé pendant son concert à la Cigale.
(Nous y reviendront un peu plus tard.)
C’est en 2016, il n’a même pas 20 ans, qu’il fait la rencontre du compositeur Crayon. Cette rencontre donnera naissance à des titres comme Slowdiving et After the Tone.
Mais c’est vraiment en 2018, que Lossapardo compose ses premiers titres … solos comme : Sleep, Home Alone et Pause… En fait, à notre avis, ses compositions musicales sont comme un long spleen que n’aurait sans doute pas renié Baudelaire, dans leurs conceptions.
(Un spleen est un état affectif, plus ou moins durable, de mélancolie sans cause apparente et pouvant aller d’une forme d’ennui, à de la tristesse indéfinie, et parfois jusqu’à un léger dégoût de l’existence.)
Ce dernier terme de la définition d’un spleen, un léger dégoût de l’existence, ne nous semble pas coller à ce que nous propose cet artiste.
Cela serait plutôt à remplacer par une introspection de soi, d’une personne qui lutte contre ses peurs, ses angoisses et recherche la lumière. (Une simple hypothèse.)
Mais cela donne sens, à notre avis, toujours au travers de ses œuvres picturales, où il se représente souvent en autoportrait. Une forme de solitude ? De la recherche plus profonde et intimiste de soi ?
En tout cas ses peintures sont vraiment de petites merveilles et là encore, évidemment en autodidacte…
Par ailleurs son talent de peintre a largement dépassé nos frontières, puisqu’il a été salué à l’étranger, aux USA notamment, par le New York Times et The New Yorker pour lesquels il a réalisé des illustrations.
Mais il a aussi réalisé, des couvertures de livres et pour d’autres des pochettes d’albums...
On comprend mieux l’origine du pseudo qu’il s’est choisi ou qu’il s’est approprié... Et encore on ne vous a pas encore tout dit à son sujet.
Il dit lui-même vouloir apprivoiser l’ombre et la lumière. Il traque ainsi la beauté et la magie d’instants uniques pour les transposer dans son univers, composé de notes de musique, de formes et de couleurs qu’il diffuse dans ses peintures.
De plus il se sert de son don de peintre, pour réaliser en films d’animations, des clips, ses clips, dont un de ses morceaux musicaux, “Nostalgia” est une petite pépite qu’il a donc réalisé à partir de ses peintures. Mais il a aussi “Home Alone”, “Summer”, “Shine”, … Et d’autres encore. Chapeau bas, l’artiste.
Retour à son concert de la Cigalle
Pour revenir sur la prestation de Lossapardo, concert de la Cigale pendant le MaMA musique et convention, il nous a régalé de toute sa palette de composions. Elle aussi est multiple de diversité artistique de la soul au folk puis à de la R’n’B mais aussi à une pop moderne, douce et sucrée avec quelques accents jazzy.
Sur l’un de ses titres Miel, On peut bien ressentir ici, un peu, une petite influence revisitée d’Henry Salvador.
Sur cette compo, nous nous sommes retrouvés un peu isolé car la presque totalité du public de la Cigale, reprenait en chœur de longues lignes de ce morceau plutôt nostalgique …
Alors que nous, nous écoutions en silence cette très belle ligne mélodique par notre méconnaissance des paroles. “Oups.”
La présence sur scène de Lossapardo est sobre, voir même un peu réservé. Son coté encore ici intimiste sans doute.
Il n’a aucunement besoin d’autre artifices, que cette discrétion, pour laisser toute la place à ses compositions qui vous emportent vers la rêverie.
Nous sommes sortis de son concert vraiment emballés de cette très belle découverte artistique pour nous que nous avouons sans honte.
Lossopardo, concert de la Cigale, ce n’est pas uniquement la découverte d’un auteur, compositeur, interprète de grand talent, mais aussi d’un artiste éclectique, pluridisciplinaire que nous vous invitons, « expressément » de découvrir, si ce n’est pas encore le cas.
Rédigé le 30/10/2024, par Dominique Henry,
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