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LAS PANTERAS

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Cover de l'Album Hasta Cuando de Las Panteras

Interview de Las Panteras, par Jean Davy, à l’occasion de la sortie d’Hasta Cuando, leur album

Introduction

La musique de Las Panteras flirte autant avec leurs racines cubaines qu’avec les sons électro mais aussi funky pour obtenir une combinaison rythmique de compositions.
 

Après avoir participé à de nombreux projets à travers le monde avec d’autres artistes, les deux chanteuses cubaines, Eliene et Martica  se lancent dans leur projet musical, le groupe LAS PANTERAS. 

Tour à tour avec des harmonisations vocales puissantes et rythmées ou en improvisations lyriques ou rappées, les deux chanteuses font bouger les corps. 

A l’occasion de la sortie de leur album intitulé, Hasta Cuando, qui sortira le 7 novembre 2025.

 

Jean Davy en a profité pour les rencontrer au cours d’une interview afin de mieux nous les faire connaître. 

Interview

1- J.D. Las Panteras, bonjour et bienvenue sur infospectaclesloisirs.com. Tout d’abord pour nos lecteurs qui sont Las Panteras ? 

 

      L.P.  Sont deux artistes cubaines qui revendiquent un concept qui s’appelle l’afro féminisme latino et qui font de l’afro-punk latino. 

 

2- J.D. Le 7 novembre prochain sortira votre premier album. Hasta Cuando ? Quel a été le point de départ ? 

 

      L.P.  Le point de départ, c’était la nécessité et la curiosité de découvrir ce que pouvait donner notre association dans ce projet, musicalement, parlant, et évidemment artistiquement. Parce qu’on vient de deux univers différents. 

 

3- J.D. Comment décrivez-vous votre musique ? 

      L.P.   Notre musique, on la décrit de la manière suivante, avec trois ingrédients principaux. La spiritualité, les messages profonds et l’émancipation. 

4- J.D. On dit de vous que vous êtes 2artistes libres, féministes convaincues et affranchies, diriez-vous que vos origines afro-cubaines jouent un rôle ?
 

      L.P.  Nous revendiquons au contraire des paramètres culturels de base de notre cubanité. 

 

5- J.D. 2 artistes, 4 mains pour « Hasta Cuando » votre féministe est-il le même ? 

 

     L.P.  Notre vision du féminisme est la même pour nous deux. Elle est différente de ce que l’on a l’habitude d’entendre car nous revendiquons en même temps notre féminité. Notre féminité, ça fait parte de notre histoire, ça fait parte de notre personnalité, de notre identité. 
Nous, on n’est pas dans le défaitisme, on ne déteste pas les hommes, au contraire.  Notre féminisme, il parle d’exister, d’être libre, que la société nous accepte,
telles que nous sommes.
 Nous revendiquons notre culture, notre manière de vivre, notre mode de vie et notre liberté. C’est ça, le féminisme, à notre sauce, à notre goût, notre manière d’être, voilà. 

6- J.D. Comment vos combats sont-ils présents dans votre musique ?

 

      L.P.   Les combats, sont présents évidemment, dans les paroles, dans la mise en scène, mais aussi dans l’expression corporelle. C’est tout simplement en étant sur scène que l’on arrive le mieux à exprimer nos combats. 

7- J.D. Et lesquels sont-ils ? 

      L.P.  On se bat pour demander le respect, la justice. Plus d’élites, des femmes élites, dans des projets artistiques, par exemple. Mais pas juste parce que ce sont des femmes. Nous luttons pour mise en lumière des femmes talentueuses, des femmes qui ont des choses à dire, des femmes avec des propositions intéressantes et du travail artistique authentique. Nous revendiquons tout ça et nous nous battons pour ça aussi. 

8- J.D. Le féministe afro-cubain est-il le même d’ailleurs ?

      L.P.  Le féminisme afro-cubain, c’est un afro-féminisme latin, c’est un féminisme à nous, un féminisme qui n’est pas défaitiste. C’est un féminisme qui défend le fait d’exister en étant des femmes artistes noires, amoureuses, libres.
Voilà, donc non, ce n’est pas le même féminisme qu’ailleurs. Le plus grand danger pour les femmes, pour nous, en tout cas, c’est la soumission, la dépendance financière, l’ignorance, la pression sociale. Et c’est important pour nous que les femmes admettent que nous sommes très importantes dans la société, dans la vie, parce que justement, on donne la vie.

 

9-  J.D. Selon vous quel est le plus grand danger pour les femmes ? 

 

      L.P.  Le plus dangereux serait que les femmes ne reconnaissent pas l’importance qu’elles ont dans la vie, dans la société, justement, parce que ce sont elles qui amènent la vie au monde.
 

10- J.D. Fan de Marie Ndiaye ou d’Angela Davis, comment expliquez-vous que leur message reste toujours aussi d’actualité ?

 

       L.P.   Bien, je pense qu’on n’a pas besoin d’expliquer que cela reste d’actualité, parce qu’il suffit de regarder autour de soi, de regarder ce qui se passe dans le monde, ce qui se passe partout, dans tous les milieux sociaux, politiques, artistiques.
 

Il y a encore des problèmes de discriminations. Et on est fan de ces deux intellectuelles, parce que chacune d’elles défendait dans leur contexte cette émancipation, cette indépendance, cette manière d’exister, cette manière de lutter pour leurs droits. Donc, évidemment, pour nous, en tant que femmes d’aujourd’hui, 2025, on s’identifie à leur vision, leur lutte et leur militantisme.
 

11- J.D. En vous remerciant Las Panteras qu’est qui vous rapproche des panthères ?

 

        L.P.   On a trouvé beaucoup de similitudes avec cet animal, c’est pour cela que l’on s’appelle comme ça. La panthère représente la grâce et la féminité.  

Elle est aussi protectrice et toujours aux aguets. Elle a un côté maternel fort mais elle peut aussi rugir. Elle est patente et résiliente. C’est l’image de la femme que nous souhaitons donner. 

Propos rapportés par Jean Davy, le 23 octobre 2025,
pour  
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