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Anastasiia Doro artiste Ukrainienne

Novembre 2025. Entretien avec une artiste sensible
et talentueuse de l'art abstrait contemporain

Aujourd’hui, nous avons le plaisir d’être accueilli par Anastasiia Doro, artiste peintre Ukrainienne, pour notre magazine Infos Spectacles & Loisirs, afin de vous présenter cette charmante artiste de la peinture abstraite contemporaine. 
 

Bonjour Anastasiia Doro et merci de partager un peu de votre temps avec nous, pendant cet entretien, pour mieux vous connaître, en 1er la jeune femme Ukrainienne mais aussi l’artiste peintre et l’ensemble de son travail. Puis-je vous appeler par votre prénom pour rendre l’interview plus conversationnelle ? 

  1. D.H./ Pouvez-vous nous parler un peu de vous, de l’artiste, de la femme et de l’histoire qui vous a amenée en France ?


Anastasiia :      Je suis né dans la belle ville d’Odessa, au bord de la mer Noire.
 

J’ai commencé à voyager très tôt dans ma vie et mes premiers pas ont été effectués sur le pont d’un grand paquebot, où mon père travaillait à l’époque. 

Depuis, j’ai visité de nombreux endroits, chacun offrant son propre rythme, sa propre beauté. Ces voyages m’ont donné une expérience de vie inestimable et sont devenus une source d’inspiration profonde. 

En mars 2022, juste après le début de la guerre en Ukraine, je suis venu en France. 

Quitter mon pays a été l’une des décisions les plus difficiles que j’ai jamais prises, un changement profond et soudain dans ma vie. 

Je n’avais pas l’intention de commencer une carrière artistique ici. Mais tant d’émotions intenses s’accumulaient en moi qu’il est vite devenu impossible de ne pas les exprimer. 

L’art est devenu ma façon d’entrer dans une autre réalité, un espace où je pouvais respirer, ressentir et transformer ce qui se passait en moi. 

Quand je peins, et que je suis vraiment inspiré, j’éprouve une sorte de bonheur profond…  Une myriade de sentiments qui se transforment parfois comme une forme de salut. 

 

  1. D.H. /Quand avez-vous senti pour la première fois que vous vouliez vraiment devenir peintre ? 

 

Anastasiia :      D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours voulu créer quelque chose d’unique. 

 

J’étais une enfant curieuse, profondément sensible à la beauté. J’ai passé beaucoup de temps dans la nature… J’aimais aussi beaucoup écrire des poèmes, inventer des histoires, peindre, écouter de la musique. 

Pour moi, la beauté et la créativité étaient une seule et même chose… Une source unique et chatoyante de joie. 

Le monde me semblait magique, plein d’aventures cachées qui attendaient d’être découvertes. 

Bien que je peigne depuis l’enfance, c’est ici, en France, que j’ai vraiment réalisé que la peinture était ma vocation… quelque chose auquel je veux me consacrer complètement.
 

Je suis particulièrement passionné par l’art abstrait, parce qu’il offre une liberté si profonde à l’imagination. 

Il peut être difficile de créer quelque chose qui n’existe pas dans le monde matériel… Mais c’est aussi là que réside l’excitation pour moi. 

La peinture, pour moi, est un langage artistique unique… une conversation qui permet un dialogue direct, voire sacré, avec l’âme du spectateur. 

  1. D.H. /Pourquoi avez-vous choisi la France, et plus particulièrement Paris, pour développer votre art ? Qu’est-ce qui vous a attiré ici ? 

 

Anastasiia :      Il se trouve que j’ai eu la chance de venir en France après le début de la guerre en Ukraine.
 

J’avais déjà visité ce pays auparavant, et si je devais choisir un endroit délibérément pour commencer une vie artistique, je ne pouvais pas en imaginer un meilleur qu’ici. 

Comme je l’ai mentionné, j’habite maintenant dans une proche banlieue de Paris… 
J’adore visiter la ville et y ressentir son énergie vibrante.
 J’aime passer du temps dans ses musées, ses galeries et être ainsi entourée de tant d’histoire, de culture et de créativité… C’est une source d’inspiration inépuisable. Pour un artiste, c’est plus que ce que l’on pourrait souhaiter. 

 

Mon histoire personnelle se tisse inévitablement dans mon travail. Chaque tableau contient une partie de moi… 

Mon âme, mes souvenirs, mon énergie. Cela se passe en douceur, même inconsciemment, mais c’est toujours là… comme un courant qui court sous la surface. 

 

  1. D.H. /D’où viennent vos inspirations ? 

 

Anastasiia :      L’inspiration me vient de nombreux aspects de la vie. 

 

Une fissure dans le trottoir, une branche qui s’élève dans le ciel, la courbe d’une fleur… Le moindre détail peut soudainement faire jaillir quelque chose en moi, devenant 
la graine d’une nouvelle peinture.
 J’aime être proche de la nature, passer du temps dans le calme, dans l’observation. 

La peinture a changé ma façon de voir le monde… Cela a approfondi ma perception, rendu la vie plus riche, plus stratifiée. Maintenant, je remarque des détails que j’aurais manqués il y a des années. 

 

Les Formes, couleurs, textures, se dévoilent tranquillement et de nouvelles perceptions commencent à s’éveiller. 

J’écoute souvent de la musique pendant que je peins. Cela me fait entrer dans un état d’esprit particulier, un climat qui me semble essentiel à la création. 

C’est comme si vous entriez dans un espace où l’émotion et la vision se rencontrent.
 

Il y a des moments où je ne peins pas pendant des jours, voire des semaines… mais je peux sentir le processus créatif qui se poursuit en moi. 

Et puis, soudain, il y a un moment, quand il devient presque insupportable de ne pas peindre, une urgence intérieure surgit, un besoin de libérer le flux de l’émotion, de lui donner forme et de la laisser s’exprimer. 

  1. D.H. /Si l’une de vos peintures pouvait parler, qu’est-ce qu’elle dirait de vous ? 

 

Anastasiia :      Si mes peintures pouvaient parler… 

Elles pourraient dire que j’étais la porte d’entrée… le canal par lequel elles sont apparues dans ce monde, que je leur ai donné forme, comme un battement de cœur et une présence dans le réel.
 

Elles diraient que je leur ai permis d’exister, de respirer, de vibrer, d’être vu… Que je ne les contrôlais pas, mais que je les écoutais attentivement, les laissant me guider avec leurs propres voix cachées. 

Elles pourraient dire aussi que j’ai été patiente… que j’ai donné de l’espace à l’invisible pour qu’il émerge. Peut-être, dans leur propre langage calme, qu’elles me remercieraient de les avoir laissés naître. 

 

  1. D.H. /Si vous deviez décrire votre art en un seul mot, lequel choisiriez-vous – et pourquoi ce mot ? 

 

Anastasiia :       
 

  • Le mot est liberté. 
  • La liberté pour l’imagination. 
  • La liberté de créer sans limites. 
  • La liberté de suivre l’émotion, l’instinct et l’intuition. 
  • La liberté de faire ce que j’aime… pour exprimer ce qui ne peut pas toujours être dit avec des mots. 
  • La liberté d’apporter de la joie, d’inviter à la réflexion, de partager le silence. 
  • Et surtout, la liberté de vivre pleinement, honnêtement et créativement. 


Pour moi, la peinture n’est pas seulement un acte artistique… C’est un acte de libération.
 

  1. D.H. /L’art joue-t-il un rôle particulier dans votre vie, au-delà de l’aspect créatif des choses ? La peinture vous aide-t-elle à traverser certains moments, à vous sentir plus en paix ou plus proche de vous-même ?
     

Anastasiia :      Plus je me consacre à l’art, plus il devient essentiel dans ma vie.  

Pour peindre, j’ai besoin d’entrer dans un état d’esprit particulier… quelque chose de proche de la méditation, un espace de calme à l’intérieur de moi. 

Ce n’est pas toujours facile, surtout dans un monde submergé par la douleur et le chaos. 

Mais quand une idée me trouve, quand l’inspiration s’agite, je commence à voyager vers un autre monde, un monde de magie, de rêves et de découvertes. 

Dans cet espace, je me sens plus entiere, comme si quelque chose de caché en moi remontait doucement à la surface.  
J’espère que ce qui y naît, dans le silence et l’émotion, peut me dépasser, qu’à travers chaque tableau, une vérité tranquille est partagée, une vérité qui ne parle pas seulement aux yeux, mais aussi doucement à l’âme. 

 

  1. D.H. /Comment choisissez-vous les couleurs et la forme finale de vos peintures ? Est-ce très réfléchi et planifié, ou plus instinctif, ou peut-être un mélange
    des deux ? 

 

Anastasiia :      Il y a toujours une idée qui m’inspire 

 

Quelque chose qui s’agite à l’intérieur de moi et qui demande qu’à être exprimé. Cela peut commencer comme une émotion, une image, une sensation. C’est cette étincelle initiale qui m’amène à la toile. 

Pour moi, trop de planification peut créer de la distance. Trop réfléchir peut conduire à l’hésitation et l’énergie commence à s’estomper. 

La meilleure façon est de commencer pendant que le sentiment est encore vivant et de croire que le reste viendra. Souvent, je choisis les couleurs et les formes spontanément, guidée par l’intuition plutôt que par la logique. 
C’est comme écouter quelque chose sans paroles et lui laisser ouvrir la voie. 

Le tableau final est souvent très différent de ce que j’imaginais au début. C’est, pour moi, l’une des plus belles parties du processus. Cette surprise, cette transformation, c’est là que la magie opère. 

  1. D.H. /Y a-t-il une pièce que vous avez trouvée particulièrement difficile à terminer, soit parce qu’elle touchait à quelque chose de personnel, soit simplement parce qu’il vous a fallu beaucoup de temps pour trouver sa vraie forme ? 

  

Anastasiia :      Parfois, la création d’un tableau ressemble à une impulsion.


La vision est claire et le travail est terminé en quelques jours ou une semaine.
 Mais il y a aussi des moments où le processus est beaucoup plus lent, plus incertain,
plus délicat.
 

Il y a des peintures qui sont restées dans mon atelier pendant des semaines, voire des mois, intactes comme si j’attendais que quelque chose d’endormi s’éveille en moi. 

Je les regardais souvent, sachant qu’elles n’étaient pas complètes mais ne me sentant pas encore prête à continuer pour les achever. 
Puis, soudain, presque sans prévenir, ce moment survient comme une urgence tranquille dans une direction claire. 

Ce qui semblait impossible la veille devient réalité. Sans effort, le tableau trouve sa forme, sa voix, et j’ai l’impression que cela a toujours été censé être ainsi. 
Ce mystère, l’imprévisibilité du processus est quelque chose que j’ai appris à respecter. 

Chaque tableau a son propre rythme, et j’essaie simplement de l’écouter. 

 

  1. D.H. /De toutes vos créations, y en a-t-il une ou plusieurs qui occupent une place spéciale dans votre cœur ? Sont-elles liées à un moment, une personne ou un
    sentiment particulier ? 

 

Anastasiia :      Toutes mes œuvres, sans exception, détiennent une partie de mon énergie. 

Elles peuvent ne pas être liés à des personnes ou à des événements spécifiques, mais chacune d’entre elles reflète mon état d’âme, un moment d’émotion, un changement de perception, une partie de moi-même que j’ai choisi de révéler. Il est difficile de dire et si l’une d’entre elles est plus importante que les autres. 

Mais il y a un tableau que je garde dans ma chambre… Le premier que j’ai créé ici en France. 

Il y a quelque chose de différent, quelque chose d’inoubliable. Je me souviens très bien de ce jour-là. J’ai été submergée par un kaléidoscope d’émotions, et sans même m’en rendre compte, j’ai commencé à peindre. 

Il n’y a pas eu d’hésitation, pas de planification, juste un besoin si intense qui s’est créé directement sur la toile. C’était comme la liberté, comme la libération, comme si l’inspiration m’ouvrait une porte vers une réalité parallèle… et je l’ai franchie. 

Chaque fois que je commence un nouveau tableau, je cherche à nouveau ce même sentiment, ce moment où la création devient une sorte de libération. 

  1. D.H. /Pouvez-vous nous parler d’une journée typique dans votre studio ? À quoi ressemble votre journée ? Comment cela commence-t-il ? Avez-vous des petits rituels que vous appréciez ? 

 

Anastasiia :      Le matin est une partie très importante de la journée pour moi. Il donne le ton à tout ce qui suit.

 

Il doit donc être agréable, connecté et énergétique. Je commence par une tasse de café fort et chaud, préparé à ma manière, comme je l’aime. 

Il y a quelque chose de réconfortant dans ce petit rituel. C’est un moment de calme qui n’appartient qu’à moi. 

Communiquer avec la nature est également essentiel. Tout au long de la journée, j’aime sortir écouter le chant des oiseaux, m’occuper un peu de mon jardin, observer 
les fleurs, le ciel, le mouvement de la lumière. Ces moments simples me reconnectent à mon être.
 

 

Je fais ma gymnastique tous les jours, peu importe à quel point la journée est bien remplie. C’est une autre façon de se connecter au corps et à l’énergie. 

Je préfère peindre le matin ou en début d’après-midi, lorsque la lumière est encore forte et claire. Mais je ne commence jamais à moins de me sentir prête, énergiquement préparée et ouverte à mes émotions. 

Pour moi, la peinture ne commence pas avec un pinceau, mais avec un certain état intérieur, un sentiment de clarté, de présence et d’être chargé de quelque chose que
je veux donner.
 

  1. D.H. /Où et comment préférez-vous exposer votre travail ? Dans des galeries, des foires d’art, dans votre propre atelier, en ligne ? Et lorsque vous vendez un tableau, est-ce un soulagement, une source de fierté, ou parfois même un moment doux-amer ? 

 

Anastasiia :      J’aime exposer mon travail dans différents espaces, mais surtout lors d’expositions d’art.

 

A l’instar de celles organisées par Art3F, salon international, ce qui a toujours été des expériences vraiment enrichissantes. 

Il y a quelque chose de spécial à pouvoir interagir directement avec les spectateurs, de voir leurs réactions, de ressentir leur énergie, et de rencontrer d’autres artistes qui suivent leurs propres chemins créatifs. 

Je partage également mon travail en ligne, ce qui l’ouvre à un public beaucoup plus large… des personnes de différents pays, régions et cultures, dont certains pourraient ne jamais mettre les pieds dans une galerie mais qui sont toujours profondément sensibles à l’art. 
 

Collaborer avec une galerie est également quelque chose à laquelle je suis ouverte. C’est une belle perspective, et je crois que de tels partenariats peuvent offrir de nouvelles possibilités, de nouvelles conversations. 

Quant à la vente d’un tableau… oui, c’est toujours un mélange d’émotions. Chaque pièce que je crée porte une partie de moi. Certaines des pièces crées vivent avec
moi pendant un certain temps, accrochées aux murs de ma maison. Elles font partie de l’atmosphère dans laquelle je me déplace chaque jour.
 
 

Je ressens leur énergie dans l’espace… comment elles vibrent doucement, même quand je ne les regarde pas. 

Donc, quand j’en enlève un tableau, il y a souvent un petit vide. Mais avec ce vide vient quelque chose d’autre, l’envie de créer à nouveau, pour remplir l’espace d’une nouvelle couleur, d’un nouveau sentiment, d’une nouvelle vie. 

Et bien sûr, je ressens de la joie et de la fierté de savoir que ma peinture apportera de la lumière dans le monde de quelqu’un d’autre, qu’elle continuera à respirer et à vibrer dans une autre maison. 

C’est un cadeau. C’est pourquoi je peins. En fin de compte, toutes les émotions sont là mais ensembles, elles deviennent quelque chose de profondément positif. 

  1. D.H. /Utilisez-vous les médias sociaux pour partager votre travail ? Comment voyez-vous cette fenêtre numérique sur votre travail, comme un outil essentiel, une source de stress ou simplement un moyen de rester en contact avec votre public ? 

 

Anastasiia :      Oui, comme beaucoup d’artistes aujourd’hui, j’utilise les réseaux sociaux pour partager mes créations. 
 
C’est un moyen de rester en contact avec ceux qui suivent mon parcours artistique, d’échanger des pensées et des inspirations et de découvrir les œuvres d’autres artistes également.  

Je le vois comme un outil essentiel non seulement pour la communication mais aussi pour la visibilité, pour ouvrir de nouvelles opportunités et pour atteindre des gens qui ne passeront peut-être jamais par une galerie mais qui peuvent toujours se sentir touchés par une peinture sur leur écran. 

Bien sûr, il s’agit d’un espace virtuel, et parfois l’intimité de la connexion en face à face me manque. Mais lorsqu’ils sont utilisés intentionnellement, les médias sociaux deviennent un pont entre les âmes, entre les histoires, entre les coins éloignés du monde.  

Cela permet à l’art de voyager bien au-delà des murs et je crois que c’est quelque chose de vraiment précieux. 

 

  1. D.H. /Comment pensez-vous que les gens voient votre travail aujourd’hui ? Avez-vous été surprise par certaines réactions ou interprétations que les spectateurs
    ont pu avoir à la vue de vos peintures ? 


Anastasiia :      L’un des moments le plus excitant, le plus gratifiant pour moi en tant qu’artiste est d’être témoin des réactions des gens à mon travail. 
 
Chaque réponse est unique, parfois inattendue et souvent profondément émouvante. Je fais attention à la façon dont les gens réagissent en ligne, bien sûr mais… c’est lors des expositions, des salons, lorsque les peintures peuvent être exposées à leurs yeux, que je reçois les commentaires les plus touchants et les plus authentiques. 

Je me souviens que quelqu’un, un jour m’a dit : « Plus je regarde ton travail, plus je suis hypnotisé. » Des commentaires comme celui-ci me remplissent de joie et d’inspiration. Ils me confortent que je suis sur la bonne voie. 

Mon espoir est toujours de créer un espace pour que le spectateur, même pour quelques instants, puisse faire une pause, arrêter de penser, simplement observer.  
Si je peux offrir à l’esprit un moment de repos à travers la beauté et l’émotion, alors mon art a atteint son but. 

  1. D.H. /Maintenant, en regardant vers l’avenir, quels sont vos prochains projets ? Comment vous imaginez-vous dans quelques années, à la fois en tant qu’artiste et en tant que personne ? S’il n’y avait pas de limites matérielles ou techniques, quel serait votre projet artistique rêvé ? 

 
Anastasiia :      Pour l’avenir, je me vois continuer à grandir en tant qu’artiste.

 

J’aimerai pouvoir atteindre de nouveaux publics et partager mon travail dans plus d’espaces de galeries, salons d’art et peut-être même ma propre galerie dédiée un jour.  

J’espère collaborer avec d’autres artistes, explorer de nouvelles techniques et repousser les limites de mon imagination. 

En tant que personne, je m’imagine heureuse, inspirée, confiante, complètement immergée dans la création et ouverte à de nouvelles expériences et à l’écoute de la beauté de la vie. 

S’il n’y avait pas de limites, mon projet de rêve serait quelque chose d’immersif et de vaste, un espace où les spectateurs pourraient entrer dans un tableau, se promener parmi les couleurs, la lumière et les formes, afin de ressentir l’énergie de mon travail dans un environnement vivant et respirant. Un lieu où l’art et l’émotion fusionnent, invitant tout le monde à faire une pause, à ressentir et à se connecter. 

Pour l’instant, chaque nouvelle peinture, chaque série, chaque exposition est un pas vers cette vision. C’est une façon de continuer à explorer, à exprimer et à partager le flux d’inspiration qui m’anime. 

 

  1. D.H. /Avec le recul, y a-t-il d’autres domaines artistiques que vous aimeriez explorer : différentes techniques, supports, voire disciplines ? 

 

Anastasiia :      Oui, je me suis souvent senti attiré par d’autres formes d’expression artistique. 
 
Enfant et adolescente, j’ai exploré l’écriture au travers de nouvelles et parfois de poèmes et j’aime encore parfois créer avec des mots.  
Il y a également eu, une brève expérience de la scène : jouer dans des pièces de théâtre à l’école, participer à des concours, et même gagner des prix. À seize ans, j’ai eu une courte expérience en tant que présentateur TV sur une chaîne locale. 

Bien qu’aucun d’entre elles ne soient devenu ma carrière, elles m’ont laissé une impression durable. J’ai été captivé par l’énergie de la performance, par l’interaction avec un public et par les émotions uniques qu’elle peut évoquer, quelque chose que je recherche aussi dans mes tableaux. 

Aujourd’hui, ma vie est consacrée à la peinture, qui est devenue ma véritable vocation, mais je reste curieuse.  
Peut-être qu’un jour j’écrirai un livre, ou si une opportunité intéressante se présentait de jouer dans un projet de film ou de théâtre, je la saisirais.  
L’expression artistique peut prendre de nombreuses formes et je suis ouverte à les explorer chaque fois que l’inspiration m’appelle. 

  1. D.H. /Si vous aviez un message à laisser à tous ceux qui découvrent votre travail pour la première fois, quel serait-il ? 

 

Anastasiia :      Si je pouvais laisser un seul message à ceux qui rencontrent mon travail, ce serait celui-ci :

 

Prenez un moment pour faire une pause, pour ressentir et pour vous laisser porter par les couleurs et les formes. Mes peintures ne sont pas seulement des images sur une toile, elles sont le reflet d’une émotion, d’une énergie et d’un état d’être. 

J’espère que tous ceux qui voient mon travail peuvent faire l’expérience d’une petite pause dans l’agitation de la vie, d’un moment de calme pour respirer, observer et peut-être se connecter à quelque chose de plus profond en eux-mêmes.  

L’art, pour moi, est une conversation, un espace sacré où l’esprit peut rencontrer l’âme. 

J’aimerais que les spectateurs sachent que chaque peinture porte une partie de moi, mais qu’elle a aussi la liberté de vivre et de parler à sa manière pour chaque personne.  

J’espère qu’elle apportera de la curiosité, de l’inspiration, une douce joie et peut-être même une petite étincelle qui les encouragera à voir le monde avec des yeux neufs. 

 

  1. D.H. /Merci, Anastasiia, pour cet agréable entretien, et je pense que nous nous reverrons bientôt lors de l’une,de vos prochaines expositions.

 

Anastasiia :      Merci beaucoup Dominique de m’avoir invitée, pour votre magazine, à cet entretien. Ce sera un plaisir de vous revoir lors d’un prochain salon. 

Propos rapportés par Dominique Henry, de l’entretien avec Anastasiia Doro artiste Ukrainienne,
Pour infos spectacles & loisirs, novembre 2025
Les photos nous ont été gentiment fournies par Anastasiia.

 

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