L'heure du Bilan !
MaMA Festival 2021
Du 13 au 15 octobre s’est déroulé, pour sa 12ème édition, le MaMA Festival 2021, de Paris.
Celui-ci devient un évènement incontournable de la filière musicale en France mais aussi à l’étranger.
(121groupes étaient programmés, soit 556 artistes, dont 65% de femmes.)
Nous n’allons pas égrener plus de chiffres, que vous pourrez facilement retrouver sur leur site web.
Le Magazine Infos Spectacles & Loisirs était présent pour vous restituer ses impressions.
1ère Journée
- Le 13 octobre, début des festivités avec Thérèse pour le 1er concert.
Cela commence fort, avec des morceaux énergiques, ou emplis de douceur vocale mais s’enchainant avec conviction et engagement.
« 1er coup de poing »
- Puis, Thaïs Lona nous a ensuite fait découvrir son univers, un mélange de Soul, RnB et Rap.
Le tout avec une présence vocale et scénique emplie de charme, de sensualité et d’énergie.
Elle nous a offert une prestation envoutante et énergique dont nous sommes ressortis… bien sûr envoutés.
(Petit bout de vie de Thaïs Lona !)
Thaïs Lona est née à Grenoble mais elle a grandi à Valence. Elle vit à Lyon depuis plusieurs années maintenant !
Comme sa maman écoutait beaucoup de musique !
Elle a été très vite sensible par certains artistes qu’elle écoutait comme Marvin Gaye, Michael Jackson, Prince, Stevie Wonder, etc.…
Elle adorait tous ces artistes… mais écoutait aussi pas mal de musique classique.
Fan Debussy, Tchaïkovski, Vivaldi …
Un peu plus tard elle a eu un beau-père pianiste de jazz qui a tout de suite vu mon intérêt pour la musique.
Et elle est entrée, grâce à lui, rapidement au conservatoire.
(Elle y apprit la harpe, puis le saxophone au Conservatoire !)
Une anecdote qu’elle raconte avec le sourire, c’est qu’à la même époque elle découvert le dessin animé Disney « Hercules » …
et fascinée par les voix des muses elle a voulu devenir chanteuse !
Ce désir s’est renforcé avec la découverte d’artistes comme Alicia Keys et Christina Aguillera…
Après faillit tout arrêter en 2019, un coup de téléphone du label d’Ibrahim Maalouf a révolutionné sa vie
avec les 1ères parties des concerts d’Ibrahim Maalouf à l’Olympia durant trois soirs…
On peu vraiment leur dire merci car sans eux une vraie perle serait restée dans sa coquille au fond de la mer
et nous aurait privé d’un très grand talent.
- Changement d’ambiance avec Anna Leone, dont le monde musical calme, paisible est constitué de compositions harmonieuses,
plus folk et mélancoliques.
Un intermède joliment doux.
- Pour ce 1er jour nous finissons par le show de Naë avec une musicalité plus pop-électronique
avec des rythmes ou s’entrechoquent son énergie mais aussi une douceur élégiaque.
Avec Naë, cette soirée se termine sous le signe du charme.
2ème Journée
- Le 14 octobre, pour moi, commence avec le concert de Bianca Costa.
Avec ses origines franco-portugaise, elle nous distille de sa voix chaude et sensuelle
des compositions de baile-funk de Rio émaillées de trap du sud des USA.
L’ambiance est chaude et entrainante… et nous ressortons de là en dansant.
- Marina Satti nous ramène du Brésil vers sa Grèce Natale.
Elle nous fait voyager dans son univers syncrétique ou fusionne plusieurs influences musicales et culturelles avec sensualité et grâce…
Très harmonieux et très charismatique ce chœur grecque polyphonique qui accompagne Marina.
Elles nous ont toute conquis.
(Petit résumé de sa carrière, à ce jour !)
En 2009, Marina Satti a obtenu son diplôme en piano classique et en théorie.
La même année, elle a représenté la Grèce à l’Orchestre européen de jazz (UER) à travers l’Europe.
En 2010, elle se produit avec le World Jazz Nonet au John F. Kennedy Center de Washington D.C.
Après avoir reçu une bourse pour étudier au Berkeley College of Music, Marina Satti a développé sa signature musicale en combinant,
de manière contemporaine, des compositions de musiques traditionnelles grecque, balkanique et arabe.
En 2016, Marina a sorti son single « Koupes » qui a été inclus dans l’album de compilation Buddha Bar :
20 Years Anniversary de Ravin & Bob Sinclar.
Sorti en mai 2017 du single de Marina Satti « Mantissa » La chanson, composée et arrangée par M. Satti,
lui a valu un contrat international avec Universal Music Berlin.
En septembre 2018, elle s’est produite avec le groupe fonέs aux United Nations Champion of the Earth Awards à New York.
(Marina Satti est la fondatrice et la directrice artistique du groupe polyphonique fonέs.)
Marina Satti s’est produit dans plus de 15 pays à travers le monde
Dans les années 2018 – début 2020, Marina Satti a fait des tournées en Europe et en Nouvelle-Zélande,
participant à de grands festivals tels que Womex (Berlin), Trans Musicales (FR) et le spectacle KEXP… Etc.
- Pour finir cette journée nous allons assister au concert de Crystal Murray.
Du haut de ses 19 ans elle nous étonne avec sa voix jazzy très juste avec sa musique teintée de soul-music, jazz et house…
Un vrai talent musical ainsi que par une utilisation scénique très énergique.
Fin de Soirée concrétisée par le pep.
3ème Journée
- Le 15 octobre, le dernier jour déjà. Je commence par la musique de Joy. D,
qui nous propose une pop-soul finement ciselée avec de jolis arrangements.
De la douceur pour commencer une belle journée.
- Pour la suite, Yndi (Da Sylva) nous a fait naviguer dans son univers,
en passant des rives de saudade du brésil à celles de riffs frénétiques et efficaces de guitare.
Puis elle enchaîne de mélancoliques accords de synthétiseur, tout en nous menant à bon port.
Une belle découverte musicale encore.
- Le monde Musical d’Ilgen Mur est très différent.
Une fusion très pop-rock avec des influences de new wave des 80’s.
C’est très agréable à écouter et certains titres m’ont fait un peu penser,
à la musicalité de « Blondie » sur certains morceaux.
On se laisse conduire par le rythme et la musicalité.
- Par la suite, Lucie Antunes, une jeune et talentueuse percussionniste nous a propulsée dans son monde
Son univers musicale composé avec des morceaux sculptés par des musiques percutantes est un subtil mélange de sonorités.
En sortant de son concert… direction : la discothèque.
- Et le bouquet final pour moi du festival se conclue par le show de DeLaurentis (Cécile).
Sa musique électronique est un univers bien à elle… « parfois certain disent un peu mystique ! » …
Sa musique est composée d’accords, d’harmonies envoutantes !… Tout en douceur jusqu’à des rythmes profonds et très dansants.
Ces compositions sont plein de paradoxes harmonieux et intéressants.
Elle fait tellement corps avec son univers musical,
qu’elle a fait naître de la relation avec ses machines et claviers une sœur numérique : Unica.
Je vous invite à explorer son monde musical unique… mystérieux, poétique, mélodique de sa musique électronique qui sort de nulle part mais qui vous fascine.
Une interview est prévue avec DeLaurentis pour qu’elle nous explique un peu plus la création de son œuvre musicale !
- C’est sur ce dernier concert que je quitte, à regret, comme toujours, le MaMA Festival 2021, mais ce concert de Cécile
a été pour moi la plus belle découverte.
(C’est un avis personnel et très partial, sans doute vu le nombre de concerts auxquels je n’ai pas pu assister.)
En fait je connaissais un peu la musique de DeLaurentis, mais uniquement au travers de ces vidéos et comme en fait,
pour le plus grand nombre d’artistes, la scène, les concerts donnent une autre dimension à la musique.
Son dernier album Unica qui vient juste de sortir est comme Cécile DeLaurentis, envoutant et mystérieux !
Un vrai conte électronique… que je ne peux que vous recommander.
(Courte biographie de Cécile DeLaurentis !)
Pour Cécile DeLaurentis, la musique est une affaire de famille. Originaire de la très jolie ville de Toulouse, enfant, elle accompagnait son papa, pianiste de jazz
et aussi arrangeur de Claude Nougaro (Son prénom Cécile ne serait-il pas un clin d’œil à celui-ci ?) lors de ses concerts et à la maison,
la jeune femme commence à composer et à développer son propre univers.
A l’âge de 19 ans, elle intègre le conservatoire puis la fac en musicologie.
Son véritable déclic musical est arrivé vers 24 ans, lorsqu’elle découvre la musique assistée par ordinateur et une machine, appelée « push ».
(Son coup de foudre comme elle le désignera dans notre interview !)
Dès lors, elle se crée un « studio, laboratoire », et y expérimente divers sons, qu’elle mêle à sa voix.
Cécile DeLaurentis est autrice, compositrice et interprète mais aussi productrice !
Découvrez son 1er album Unica, une vraie merveille à mon avis ! … Et pas seulement !
Bilan du MaMA Festival 2021…
Un grand cru, malgré toutes les incertitudes du « covid 19 ».
Tous les chiffres, à la hausse, peuvent en témoigner.
(Affluence aux concerts, aux ateliers mais aussi des conférences !)
L’organisation du MaMA Festival 2021 a été, comme toujours, à la hauteur de cet événement.
Un très grand merci et bravo pour eux !
Une ambiance encore plus conviviale parmi le public a été perceptible cette année.
Je vous recommande, si vous ne connaissez pas encore le MaMA Festival, de venir nombreux pour 2022.
Vous ne pourrez qu’y passer de très beaux moments et en repartir avec de belles découvertes musicales,
des notes de musique plein la tête qui vous donnerons sans doute l’envie de suivre un certain nombre d’artistes
que vous auriez pu découvrir pendant ce MaMA Festival 2021.
Et sur ce je vous dis … à l’année prochaine pour découvrir les bonnes surprises que nous réserve cette si belle équipe, de ce magnifique MaMA Festival.
Dominique Henry, Le 21/10/2021. Pour infos spectacles.
Crédit Photos et Rédaction : Dominique Henry.