En Côte d’Ivoire, Abidjan, la Maca l’une des prisons les plus surpeuplés d’Afrique.
Comme le diront plus tard les soldats en poste à la prison, la MACA est « la seule prison au monde gouvernée par un détenu.

Vieillissant, Barbe-Noire le Dangôro le chef suprême qui à droit de vie et mort sur chaque prisonnier, malade, voit son autorité contestée et sa place menacée.
Dans la nuit des rois, pour se protéger il restaure lors de la lune rouge le rituel de « Roman »
Un prisonnier est contraint toute la nuit à raconter une histoire, mais quelle histoire ? Et tiendra-t-il toute la nuit ?

Devant la caméra deux comédiens de talent ! Tout d’abord le jeune Bakary Koné dont c’est ici son tout premier rôle, il est tout simplement surprenant.
Il incarne un « Roman » qui doit se battre presque comme boxeur pour sa vie, sa survie.
Pour interpréter un Barbe-Noir-Dangôro froid et cruel Steve Tientchien, qui sera d’ailleurs bientôt à l’affiche cette année de « Dead Man Shoes » entre autres.

Bien plus qu’un énième film sur la prison, dans la nuit des rois,  Philippe Lacôte à qui l’on doit en 2018 le documentaire « Les routes de l’esclavage », pour sa dernière production, même s’il se base sur Le Maca ou l’histoire de Zama qui ont une réalité historique, il nous propose un véritable spectacle vivant.

Celui-ci est ponctué de danses, de mimes, à certains moments il glisse même vers le documentaire ce qui accentue sa force, sa dureté, sa cruauté mais aussi son besoin de vivre qui passe par cette tradition de « Roman ».

Présenté dans de nombreux festivals et primé dont au Toronto International Film Festival Amplify Voices award malgré le MACA  « La nuit des rois » reste un film lumineux, à découvrir dès le 8 septembre.