Https://infospectaclesloisirs.com

Magazine Infos Spectacles & Loisirs

Lilou, Art3f 2025

ITW

  • D.H/ Bonjour Lilou, après ce salon Art3f 2025 ou j’ai eu le plaisir de vous découvrir, ainsi que vos œuvres, pouvez-vous, nous en dire un peu plus sur Lilou, Art3f 2025, l’artiste et la jeune femme, pour nos lecteurs d’infos spectacles loisirs ? 

 

L.B/ Je m’appelle Lilou Becher, artiste peintre originaire de Strasbourg. Mon parcours est atypique : après des études scientifiques, j’ai finalement choisi de suivre mon instinct et de me consacrer entièrement à ma passion, la peinture. 
 

Depuis 2023, je me suis professionnalisée et j’expose mon travail à l’échelle nationale et européenne, participant à divers salons et événements artistiques qui me permettent de rencontrer un public varié et d’échanger avec d’autres artistes. 

Mon univers artistique se distingue par l’invention de personnages féminins uniques, représentés sous forme de bustes liquéfiés aux contours fluides et organiques. Ces figures en mouvement traduisent à la fois une certaine liberté et une énergie dynamique, tout en laissant place à l’interprétation du spectateur.  

 

J’accorde une importance primordiale à la couleur, qui joue un rôle essentiel dans mes compositions : j’aime les contrastes marqués, les harmonies audacieuses et les teintes vibrantes qui apportent une intensité émotionnelle à mes œuvres.
 

En associant la peinture acrylique à la résine époxy, j’ai développé une approche singulière qui confère à mes créations une dimension sensorielle et immersive.  

La résine permet de magnifier les couleurs, de capturer la lumière et d’offrir une finition brillante qui intrigue et attire le regard.  

Cet aspect tridimensionnel transforme la perception du tableau, incitant le spectateur à interagir avec l’œuvre sous différents angles. 

À travers mon travail, je cherche à provoquer des émotions variées, du rire à l’étonnement, en jouant sur l’expressivité et la spontanéité des formes.  

Mon objectif est de créer un univers à la fois ludique et contemplatif, où la peinture devient une expérience à part entière. 

 

 

  • D.H/ À quand remonte votre envie de devenir artiste peintre ? 

 

L.B/ J’ai toujours aimé dessiner et peindre, mais je n’avais jamais envisagé d’en faire un métier.  

Après mon bac scientifique, je me suis inscrite en médecine, mais dès la pré-rentrée, j’ai compris que ce n’était pas ma voie.
 
Ce jour-là, j’ai pris la décision de suivre mon instinct et de me consacrer pleinement à la peinture. 

J’ai ensuite effectué un service civique de sept mois dans une école maternelle et élémentaire, où j’ai mené de nombreux projets artistiques avec les enfants.
 
 

Après cette pause scolaire d’un an, j’ai repris mes études à la faculté des Arts Visuels de Strasbourg en section arts plastiques.  

À ce moment-là, je n’envisageais toujours pas une carrière d’artiste peintre, mais plutôt celle de professeur d’arts plastiques.  
En parallèle, je passais mon BAFA (Brevet d’Aptitude aux Fonctions d’Animateur).
 

Cependant, après trois semestres d’études, j’ai choisi d’arrêter celles-ci, pour me consacrer entièrement à la peinture.  

Cet apprentissage m’a néanmoins permis d’acquérir de solides références théoriques, de mieux comprendre l’histoire et les courants de l’art, et d’inscrire mon travail dans une véritable démarche artistique. 

Ce choix de vie a été un tournant, un pari audacieux sur mon avenir. Avec le recul, je sais aujourd’hui que c’était la meilleure décision que j’aurais pu prendre. 

L’art n’est pas seulement un métier pour moi, c’est un besoin vital, une manière d’exister et de m’exprimer pleinement.  
Ce parcours atypique m’a permis de façonner mon identité artistique avec authenticité, et je suis fière du chemin parcouru. 

 

  • D.H/ Vous avez abandonné un parcours scientifique pour suivre votre passion. Avez-vous ressenti de la peur ou du doute en faisant ce choix ? 

 

L.B/ Bien sûr ! Être médecin avait toujours été mon rêve, et abandonner un parcours « sécurisé » pour un avenir incertain en tant que peintre était une décision audacieuse.  

Cependant, étant de nature déterminée, je n’ai pas hésité longtemps avant de me lancer. Il y avait en moi une conviction plus forte que la peur :  

 
je voulais exercer ma passion au quotidien, sans les contraintes d’un métier conventionnel. 

Je savais que ce choix impliquerait des défis, que le chemin serait semé d’embûches et d’incertitudes, mais j’étais prête à les affronter, convaincue que l’art était ma véritable voie.

  

Je me suis donné les moyens de rendre mon travail visible car je suis consciente que rien ne se fait sans effort. Je suis rigoureuse et mets un point d’honneur à construire une carrière artistique durable.

 

Aujourd’hui, avec le recul, je n’éprouve aucun regret. Ce parcours m’a offert une liberté inestimable, m’a appris à me découvrir, à me réinventer et à affirmer ma vision artistique sans compromis. 

 

Être artiste demande du courage, de la discipline et une grande capacité d’adaptation, mais c’est aussi une aventure extraordinaire qui me permet de m’exprimer sans limite et de créer un lien unique avec mon public. 

  • D.H/ Quelles sont vos sources d’inspiration ? 

 

L.B/ Je puise mon inspiration chez les grands maîtres qui ont marqué l’histoire de l’art et dont les approches m’influencent profondément.  
 
– Henri Matisse, notamment à travers ses sculptures en bronze Jeannette, m’inspire par sa capacité à simplifier les formes tout en conservant une grande expressivité.  

 
– Salvador Dalí me fascine par ses formes liquéfiées et oniriques, qui donnent une impression de mouvement et de transformation perpétuelle.  

 
– Picasso, quant à lui, m’influence par l’aspect angulaire et déstructuré de ses œuvres, qui offrent une lecture dynamique et multiple des sujets représentés. 

  
– Enfin, Van Gogh est une référence incontournable pour moi, avec ses couleurs vibrantes et expressives, qui traduisent des émotions profondes et une énergie presque palpable. 


Au-delà de ces influences artistiques, mon inspiration vient également de mes émotions, de mes expériences personnelles et de mon environnement. 
 

J’accorde une importance primordiale à la couleur, aux contrastes et à la lumière, qui sont les éléments clés de mes compositions.
 
 

Chaque teinte et chaque nuance sont choisies avec soin pour provoquer une réaction émotionnelle chez le spectateur et renforcer l’impact visuel de mes œuvres. 

J’aime explorer des thèmes variés, en particulier le corps humain, que je réinvente à travers des personnages issus de mon imagination, à la fois fluides et expressifs.  
 
La nature joue également un rôle essentiel dans ma création, non pas en tant que sujet représenté, mais comme une source d’inspiration pour les formes organiques de mes bustes féminins.  

 

L’observation des courbes naturelles, du mouvement des éléments et des structures végétales m’aide à façonner des silhouettes liquéfiées et dynamiques, donnant à mes personnages une impression de métamorphose et de légèreté.
 
 

Enfin, les animaux, et notamment les perroquets, reviennent fréquemment dans mes compositions. Leur vivacité, leurs couleurs éclatantes et leur symbolique de liberté résonnent particulièrement avec ma vision artistique, me permettant de créer des œuvres à la fois dynamiques et immersives. 

 

  • D.H/ Quels procédés utilisez-vous ? Est-ce un procédé classique ? 

 

L.B/ Je combine la peinture acrylique avec des finitions en résine époxy, une technique encore peu répandue dans la peinture traditionnelle, mais qui joue un rôle essentiel dans mon travail.  

La résine apporte un effet brillant et une profondeur unique aux couleurs, leur donnant une intensité et une luminosité inégalées. 
 
Elle agit comme un prisme lumineux qui magnifie les nuances, accentue les contrastes et crée un effet de transparence captivant. 

J’aime expérimenter avec cette matière car elle impose ses contraintes techniques.  
 
Ce processus d’expérimentation et d’exploration me permet de repousser sans cesse les limites de ma pratique et d’offrir une approche contemporaine et sensorielle de la peinture. 

  • D.H/ Qu’est-ce que la résine époxy apporte de plus à votre démarche artistique ? 

 

L.B/ La résine crée une finition brillante qui intensifie les couleurs et confère à l’œuvre une profondeur unique. Elle agit comme un révélateur visuel, magnifiant chaque teinte et accentuant les contrastes.  

 
En captant et en reflétant la lumière de manière particulière, elle transforme la perception du tableau, donnant l’impression que les couleurs vibrent et évoluent sous différents angles d’observation. 

Au-delà de son impact esthétique, la résine ajoute une dimension sensorielle : 

 

Le spectateur ne se contente plus de regarder la peinture, il est instinctivement attiré par son aspect lisse et miroitant.  

Elle crée des reflets et des jeux optiques subtils qui changent en fonction du regard et de l’éclairage ambiant, rendant chaque œuvre vivante et dynamique.  

 

Cette interaction visuelle engage le spectateur, l’invitant à contourner l’œuvre, à l’observer sous différents angles et à en capter toutes les subtilités. 

La résine joue également un rôle fondamental dans mon processus créatif en figeant un instant précis d’inspiration.  

 
Une fois appliquée, elle capture et immortalise l’énergie et l’émotion du moment où la peinture atteint son état final, comme une empreinte préservée dans le temps. Elle scelle l’œuvre, empêchant toute altération et offrant une protection durable contre les agressions extérieures telles que la poussière, l’humidité ou les rayons UV. 

  • D.H/ Y a-t-il une œuvre que vous avez eu du mal à terminer, soit parce qu’elle vous confrontait à quelque chose de personnel, soit parce qu’elle ne trouvait pas sa forme idéale ? 

 

L.B/ Oui, plusieurs ! Une en particulier me vient à l’esprit : un autoportrait qui m’a demandé énormément de temps et d’ajustements.  

 
Il me confrontait à certaines émotions profondes et j’avais du mal à trouver l’équilibre entre force et vulnérabilité dans l’expression du corps. 

Je me suis épuisée émotionnellement et physiquement pour donner vie à cette œuvre.  
Elle a une signification très particulière, car elle montre de manière explicite qui je suis, tout en possédant une double lecture pour le spectateur.  
 

Grâce à son fond sombre et à la résine, elle offre un double autoportrait :  

Le regard est directement reflété par la surface brillante, comme dans un miroir. En ce sens, le public fait partie intégrante de l’œuvre. 

 

 

  • D.H/ Comment choisissez-vous les couleurs et les compositions de vos œuvres ? 

 

L.B/ C’est souvent instinctif. La couleur est l’un des éléments centraux de mon travail, un véritable fil conducteur dans chacune de mes œuvres.  Parfois, je commence avec une palette précise en tête, inspirée par une émotion, une image ou une ambiance particulière.
 
 

D’autres fois, c’est au fur et à mesure de l’application de la peinture que je ressens ce dont l’œuvre a besoin, laissant les teintes évoluer et se répondre naturellement. 

J’aime jouer avec les contrastes, les harmonies et les saturations pour provoquer une réaction émotionnelle chez le spectateur.  

 
Chaque nuance est choisie avec attention pour créer un impact visuel fort, susciter une sensation de mouvement ou amplifier l’expression d’un personnage.  

Certaines couleurs vibrent entre elles, tandis que d’autres créent des ruptures visuelles qui interpellent. 

Je considère la couleur comme un langage à part entière, un moyen puissant de transmettre une énergie, une émotion ou une ambiance.  

Elle ne se limite pas à un simple choix esthétique ; elle structure la composition, guide le regard et participe pleinement à l’identité de l’œuvre.  

Mon objectif est d’inviter le spectateur à ressentir l’intensité des couleurs et à se laisser porter par leur dialogue, comme une immersion totale dans mon univers artistique. 

 

  • D.H/ Lilou, comment se déroule une journée typique dans votre atelier ? 

 

L.B/ Mon atelier de peinture se trouve chez moi, donc une journée type commence souvent par un réveil naturel, du café et une immersion immédiate dans mon espace de création, accompagnée de mes deux chats.
 
 

Lorsque que je dédie ma journée à la peinture, je ne quitte pas l’atelier, je ne fais pas de pause, je ne mange pas, je m’enferme dans une bulle de création. 

Je travaille souvent sur plusieurs œuvres simultanément, ce qui me permet d’alterner entre différentes compositions et de ne pas être limitée par le temps de séchage de la peinture.  

Chaque toile évolue à son propre rythme, et ce processus me permet de prendre du recul sur certaines pièces tout en avançant sur d’autres.  

 
Laisser une œuvre reposer quelques heures ou quelques jours avant d’y revenir me permet d’affiner ma vision et d’ajouter des détails que je n’aurais peut-être pas perçus immédiatement. 

Cette organisation me permet également d’expérimenter et de tester de nouvelles idées en parallèle. 

Certaines toiles demandent un travail de précision et de minutie, tandis que d’autres naissent d’un geste plus spontané et instinctif.  

Cette alternance me donne la liberté d’explorer différents états d’esprit et d’exprimer une gamme variée d’émotions à travers mes créations. 

À cela s’ajoute la gestion de la résine époxy, qui nécessite une planification rigoureuse.  

 
Mon atelier de résine étant situé à une heure de route de chez moi, je dois organiser mes déplacements et préparer mes œuvres en amont afin d’optimiser chaque session d’application.  

Ce processus demande une grande précision, car la résine impose ses propres contraintes techniques :  

Une fois coulée, il est impossible de revenir en arrière et son temps de séchage impose une patience absolue avant de pouvoir manipuler l’œuvre à nouveau. 

Cette immersion totale dans mon atelier, entre peinture et résine, fait partie intégrante de mon processus créatif.  
 
C’est dans cet espace, à l’abri du monde extérieur, que mes idées prennent forme, que mes couleurs vibrent et que mes personnages s’animent.  
C’est un lieu où le temps s’efface, où seule l’inspiration guide mes gestes, jusqu’à ce que l’œuvre prenne enfin vie sous mes yeux. 

 

Et bien sûr, être artiste ne se résume pas à peindre : il y a aussi toute la partie administrative, la recherche d’expositions, la gestion des réseaux sociaux… 

  • D.H/ Vos œuvres sont-elles exposées (à la vente !) dans votre atelier, dans des expositions de galeries et de salons artistiques ? 

 

L.B/ Oui, mes œuvres sont disponibles à la vente et peuvent être acquises de plusieurs manières.  

Vous pouvez me contacter directement par courriel à art.liloubecher@gmail.com, une adresse que vous retrouverez dans la section contact de mon site internet www.artlilou.com.  

Il est également possible d’acheter mes œuvres en me contactant via mes réseaux sociaux :  

Instagram (@art. lilou), Facebook (Lilou Bch ou la page Art Lilou), où je partage régulièrement mes nouvelles créations et actualités artistiques. 
Ou encore via la plateforme ArtMajeur. 

En plus des ventes en ligne, je propose mes œuvres lors d’expositions et d’événements artistiques. Je participe régulièrement à des salons tels qu’Art3f, qui sont de formidables opportunités pour échanger directement avec les amateurs d’art, les collectionneurs et d’autres artistes.  

Ces événements me permettent non seulement de présenter mes créations dans un cadre professionnel, mais aussi d’observer les réactions du public et d’expliquer ma démarche artistique de vive voix. 

En parallèle, je prends part à diverses manifestations locales, comme le marché des créateurs, où l’ambiance plus intime et conviviale favorise un dialogue authentique avec les visiteurs.  

J’aime ces rencontres où l’échange se fait naturellement et où chaque personne peut découvrir mes œuvres dans un cadre chaleureux. 

Je collabore également avec des particuliers et des entreprises qui souhaitent intégrer des œuvres uniques dans leurs espaces de vie ou de travail.  
 
Récemment, j’ai eu l’opportunité d’exposer 15 de mes œuvres pendant cinq mois dans un cabinet de kinésithérapie à Strasbourg, apportant ainsi une touche artistique et colorée à cet environnement. 

Cette expérience m’a permis d’explorer une nouvelle manière d’exposer mon travail et d’interagir avec un public différent, qui découvre mes œuvres dans un contexte du quotidien. 

De plus, l’une de mes peintures représentant un perroquet est exposée en vitrine de manière permanente dans le magasin d’encadrement L’Éclat de Verre à Strasbourg.
 
 

Cette visibilité constante est une belle opportunité pour toucher de nouveaux amateurs d’art et offrir à mes œuvres un écrin qui met en valeur leur singularité. 

À travers toutes ces expositions et collaborations, je cherche à multiplier les points de rencontre entre mon travail et le public, afin que mes œuvres puissent être découvertes, appréciées et intégrées dans des espaces où elles trouveront pleinement leur place. 

  • D.H/ Pour votre communication, utilisez-vous aussi beaucoup, les réseaux sociaux ? 

 

L.B/ Oui, les réseaux sociaux sont des outils essentiels pour partager mon travail et toucher un public plus large.  
 
Aujourd’hui, la visibilité passe principalement par le digital, ce qui me permet d’interagir directement avec les amateurs d’art et de donner une nouvelle dimension à ma communication.  

Ces plateformes sont bien plus que de simples vitrines : elles offrent un espace d’échange, de découverte et de partage où je peux montrer l’évolution de mes œuvres, expliquer mon processus créatif et interagir avec ma communauté en temps réel. 

 

J’y partage régulièrement des photos et vidéos de mon travail en cours, des détails de mes techniques, ainsi que des aperçus des coulisses de mon atelier. 
Cette transparence permet aux abonnés de mieux comprendre mon univers artistique et d’apprécier tout le travail derrière chaque création.  
 
Je prends également le temps de répondre aux messages, car je considère que l’échange avec le public fait partie intégrante de mon parcours d’artiste. 

Grâce à Instagram, j’ai eu l’opportunité de collaborer avec @larche_de_francois, un influenceur passionné par les perroquets et très engagé dans la cause du bien-être animal.  

 

Dans le cadre de cette collaboration, j’ai réalisé une peinture de Rio, un cacatoès rosalbin au caractère espiègle, devenu une véritable star sur les vidéos de François.  

J’ai voulu retranscrire toute la personnalité de cet oiseau à travers les couleurs et les textures, en capturant son énergie et son regard malicieux. 

 

Cette expérience m’a permis d’explorer une nouvelle façon de faire connaître mon travail, en touchant un public qui ne s’intéresse pas forcément à l’art contemporain mais qui est sensible à la représentation animale.  

 

Grâce à la visibilité offerte par cette collaboration, j’ai pu élargir mon audience et établir un lien avec des personnes partageant une sensibilité artistique ou un amour pour les animaux.  

 

Cette interaction a d’ailleurs mené à une commande, ce qui montre à quel point les réseaux sociaux sont devenus un levier puissant pour connecter l’art et les passions de chacun. 

Je compte continuer à utiliser Instagram et Facebook comme des plateformes d’échange et de promotion, tout en explorant de nouvelles opportunités de collaborations, que ce soit avec des influenceurs, des marques ou d’autres artistes. 

  

 

  • D.H/ Lilou, pouvez-vous me dire comment est perçue votre œuvre artistique à ce jour ? 

 

L.B/ Les retours que je reçois sont très positifs, et cela me motive énormément à poursuivre et à approfondir mon travail artistique.  

Ce qui revient régulièrement dans les commentaires du public, c’est que mes œuvres captivent avant tout par leurs couleurs vibrantes et la brillance de la résine, qui attire immédiatement le regard.  

Mais au-delà de cet impact visuel, en les observant de plus près, on y perçoit une véritable profondeur émotionnelle, ainsi qu’une réflexion subtile sur les formes et les textures. 

J’aime que mes peintures puissent être interprétées de différentes manières, en fonction de la sensibilité et du regard de chacun.  

Mes personnages féminins, représentés sous forme de bustes liquéfiés en mouvement, dégagent une expressivité qui semble capturer un instant fugace, comme figé entre deux états. 

Cette approche singulière éveille souvent la curiosité du spectateur et provoque chez lui des réactions spontanées, allant de l’émerveillement à l’amusement. 

Il n’est pas rare que mes œuvres suscitent le sourire, voire le rire, car elles possèdent une dimension ludique et presque animée, où les formes semblent danser et se mouvoir librement.  

Ce côté joyeux et expressif est essentiel dans mon travail, car il me permet de créer une connexion immédiate avec le public et d’offrir une expérience artistique qui ne se limite pas à la contemplation, mais qui invite à la spontanéité et à l’émotion. 

  • D.H/ Quel rôle joue l’art dans votre équilibre personnel ? 

 

L.B/ L’art est essentiel pour moi. C’est bien plus qu’un métier ou une passion : c’est mon moyen d’expression, mon échappatoire, ma source d’énergie.  

Peindre est à la fois un acte de liberté et une nécessité intérieure, un langage à travers lequel je peux traduire mes émotions, mes réflexions et ma vision du monde. 

 

Chaque toile est une conversation silencieuse entre mon imagination et la matière, un dialogue où se mêlent couleurs, formes et textures. 

Mon travail occupe constamment mon esprit ; je suis en réflexion permanente sur de nouvelles créations, sur la manière dont je peux repousser mes propres limites et expérimenter de nouvelles approches.  

 

J’ai toujours une multitude d’idées en tête, certaines prennent forme immédiatement, d’autres mûrissent avec le temps, nourries par mes observations et mes expériences. 

J’ai besoin de créer pour atteindre une forme de stabilité émotionnelle.  


Lorsque je peins, je me plonge dans un état de concentration intense où plus rien d’autre n’existe.  

C’est un équilibre fragile entre spontanéité et maîtrise, un processus où chaque coup de pinceau, chaque nuance ajoutée contribue à façonner l’histoire que je veux raconter à travers mes œuvres. 

 

Sans la création, il me manquerait une partie de moi-même, car c’est à travers elle que je donne du sens à mon quotidien et que je ressens cette connexion si particulière entre l’art, le monde et mon propre être. 

 

 

  • D.H/ Comment vous projetez-vous dans l’avenir ? 

 

L.B/ Je veux continuer à évoluer et à explorer de nouvelles techniques qui viendront enrichir ma pratique artistique.  

L’expérimentation est essentielle dans mon travail, et je souhaite repousser les frontières de mon art en testant d’autres médiums, en intégrant de nouvelles textures et en développant des effets encore plus immersifs grâce à la résine.

 

L’un de mes objectifs est également d’exposer davantage, afin de partager mon univers avec un public toujours plus large et de confronter mon travail à des regards et des sensibilités artistiques variés. 

J’aimerais collaborer avec des galeries et intégrer des circuits d’expositions qui me permettraient de faire rayonner mon art au-delà des frontières. 

 

Mon objectif est de toujours repousser les limites de ma créativité, d’explorer de nouvelles manières de raconter des histoires à travers mes œuvres et d’inviter le public à une expérience artistique toujours plus profonde et engageante. 

  • D.H/ Avez-vous d’autres pistes de création artistique que vous pourriez envisager d’explorer ? 

 

L.B/ Oui, j’aimerais expérimenter d’autres techniques, notamment la sculpture en résine, afin d’approfondir encore davantage l’aspect tridimensionnel de mes œuvres et d’explorer de nouvelles manières de donner vie à mes personnages. 

 

La peinture m’offre déjà une liberté immense, mais l’idée de transposer mes figures féminines liquéfiées dans un volume tangible me fascine.  

J’aimerais que ces formes puissent exister non seulement sur la toile, mais aussi dans l’espace, en jouant avec la lumière, les transparences et les reflets de la résine.  

 

Je veux vraiment développer mes personnages sous différentes formes, en les faisant évoluer vers des créations qui repoussent les frontières entre la peinture et la sculpture. 

Mes idées sont encore en gestation, mais je tiens à ne pas me fixer de limites. 

 

L’art est un terrain de jeu infini, une source inépuisable d’expérimentations et de découvertes, et je veux continuer à en explorer toutes les possibilités. 

Chaque nouvelle technique est une porte ouverte vers une autre façon de s’exprimer, et je suis impatiente de voir où ces explorations pourront me mener dans les années à venir. 

Lilou, Art3f 2025
Lilou, Art3f 2025-Salon -Paris-Lilou artiste peintre
  • D.H/ Merci beaucoup Lilou pour ce long entretien et nous ne manquerons pas de suivre l’évolution de votre parcours. 

 

L.B/ Merci à vous Dominique, de m’avoir donné l’occasion de me faire découvrir auprès de vos lecteurs. Au plaisir de vous revoir sur une prochaine expo, pour vous présenter mes nouvelles peintures. 

Propos rapporté par Dominique Henry, le 22/04/2025,
pour infos spectacles loisirs.

 

Crédit photos DH et Lilou.

 

ITW : Lilou Becher, artiste peintre.