Maria, février 2025
Synopsis
Tout public
(Sortie le 6 février 2025 en salle)
La vie de la plus grande chanteuse d’opéra du monde, Maria Callas, lors de ses derniers jours, en 1977, à Paris.
Pablo Larraín nous présente un nouveau biopic, Maria.
Il est un des meilleurs cinéastes sud-américains pour un grand nombre de critiques du cinéma.
N’ayant visionné de lui (en 2011) que son Santiago 73 post mortem,
(film qui se déroule le coup d’Etat mené, le 11 septembre 1973, par le général Augusto Pinochet
contre le gouvernement du socialiste Salvador Allende avec une vision originale)
Ne connaissant pas beaucoup, le cinéma sud-américain c’est donc, sans préjugé que je suis allé découvrir ce film Maria, tout juste sorti dans les salles, ce 6 février.
Le film sur La Callas est un film biographique (Biopic)
Il retrace la vie de cette grande chanteuse d’opéra, Maria Callas, lors de ses derniers jours, en 1977, à Paris.
Ce film est consacré à l’une des plus grandes artistes du 20ème siècle.
Ici, un biopic qui se veut de raconter une bonne partie des blessures, des traumatismes vécus par La Callas durant son existence.
La diva, au crépuscule de sa vie, est rendue parfois confuse par les médicaments et l’érosion de sa voix, esseulée, malheureuse et nostalgique.
De nombreux flashbacks émaillent donc le film, de sa jeunesse grecque aux triomphes sur scène, en passant par sa romance avec Onassis.
Les flash-backs ont un traitement alternant, parfois couleur dans des plans courts où elle est sur scène et, d’autres scènes se différencient dans un Noir et Blanc légèrement sépia
L’émotion n’est pas le moteur premier du film, mis en avant par Pablo Larran.
Certains pourront trouver, sans doute que le récit, est quelque peu convenu, voir froid.
L’intérêt du scénario est ailleurs, dans cette esquisse mélancolique et désabusée d’une femme parvenue à la fin de son destin,
qui ne peut être qu’amère et flottante, entre réalité et fantasmes.
Le choix d’Angelina Jolie pour le rôle de La Callas m’intriguait.
Mais Elle est parfaite, avec un jeu d’actrice d’une sobriété autant que faire se peut dans la peau d’un personnage aussi excentrique que pouvait l’être la diva.
Cela pouvait paraître audacieux mais le résultat m’est apparu probant.
De plus, c’est bien elle qui chante, même si sa voix est mixée avec celle de la cantatrice – (le réalisateur ne voulait pas de playback sur le tournage)
Auprès d’elle, le couple de majordome et femme de chambre, Pier Francesco Favino et Alba Rohrwacher, sont touchants et attachants.
Ils donnent un peu de chaleur à un film qui en manque un peu.
Dans Maria, le réalisateur fait défiler la vie de la diva, ses rencontres, notamment Aristote Onassis, ses plus grandes performances à l’opéra
(reconstituées avec Angelina Jolie), en marchant dans un Paris qui n’est pas toujours Paris, un regret que le film n’ait pas été tourné en totalité dans la capitale.
La bande-son est magnifique, avec des extraits de la Callas.
(Reconstituée avec Angelina Jolie comme dit précédemment et cela fonctionne bien.)
Il s’agit d’un film élégant réalisé avec beaucoup de respect pour la femme et la chanteuse qu’elle était.
Le seul petit regret que j’ai pu avoir c’est de reprocher au film un peu sa langueur et ses longueurs.
(Il dure plus de deux heures)
Angelina Jolie m’a surprise par son interprétation sobre et respectueuse du personnage qu’elle incarne.
Un film biographique pour ceux qui ne la connaissent pas du tout mais qui pourrait diviser en deux camps les fans de la diva.
En ce qui me concerne, le film présente, par un très bel esthétisme des scènes, ses flashbacks, une histoire intéressante sur le crépuscule de cette immense artiste…
La Callas qui mérite d’aller être regardé au cinéma avec de plus une très belle bande son.
Pablo Larraín sait y faire. Son « Biopic » a de l’allure.
Mais il se repose plus dans une cinégénie que par la profondeur du sujet même si cela ne m’a pas dérangé.
M.C.D, pour infos spectacles & loisirs,
le 06 février 2025Juillet 2024.
Sortie en salle, février 2025
Rubrique Cinéma.