Recueil de onze nouvelles. Mon cher mari
Synopsis :
À tour de rôle, onze femmes se livrent sans tabous, au sujet de leur époux, dans un recueil de onze nouvelles.
Adultère ou machiste, prétentieux ou destructeur, l’homme de chaque couple est décrit par sa compagne dans une situation quotidienne qui dévoile l’étendue de ses défauts, mais également à quel point il est difficile de vivre à deux.
Car parler de son conjoint, c’est forcément révéler autant sur soi que sur l’autre… dans ce recueil de onze nouvelles, Mon cher mari… Tableau à la fois désopilant et terrible des rôles attribués par la société, Mon cher mari renouvelle la fiction féministe en égratignant tout le monde.
Sur un fil d’équilibriste entre ironie décapante et tragique de la banalité conjugale, Rumena Bužarovska pointe les limites sociales comme intimes de notre discours sur le couple et interroge de son irrésistible talent chaque rouage du vaste jeu de l’amour et du mariage.Rumena Bužarovska (auteure)
Mon cher Mari,
C’est un recueil de 11 nouvelles, écrit par une auteure macédonienne venant de la Macédoine du Nord
C’est la première fois que je découvre de la littérature de cette partie du monde.
Le thème principal tourne autour du couple et de la famille, mais vu à travers le prisme féminin.
La couverture pourrait donner l’impression d’une lecture légère et pleine d’humour,
(C’est l’une des raisons de ma lecture ainsi que cette présentation en onze nouveaux pratiques pour de la lecture sur un trajet de transport en commun !)…
Mais en réalité, il n’en est rien, l’humour est plutôt noir avec certes en effet une certaine ironie décapante.
Le résumé me laissait présager d’un recueil de nouvelles avec un humour certes peut être grinçant mais bien plus léger.
Les récits sont souvent assez sombres et offrent une vision peu réjouissante de la vie de couple et de la vie de famille.
Dans ces récits, ce recueil de onze nouvelles, les femmes y sont souvent dévalorisées, considérées comme des êtres subalternes.
Leur rôle se limite souvent à donner naissance et à s’occuper de leur mari. Beaucoup ne travaillent pas et sont des mères et épouses à temps plein.
Les histoires se déroulent dans des familles urbaines plutôt aisées, où les personnages n’ont pas de soucis matériels, mais malgré cette situation privilégiée, tout ne va pas si bien, et les apparences sont parfois trompeuses. À un moment ou un autre, quelque chose dérape, plongeant parfois, le récit dans l’absurde.
Le dernier texte, intitulé « 8 mars », pourrait bien être la clé de l’ensemble.
Lors d’une fête pour célébrer la journée des femmes, le personnage principal et un collègue essaient de convaincre une jeune femme de tout ce qu’elle manque en restant célibataire et sans enfants, jusqu’à la faire exploser de colère.
Leurs arguments sont banals, remplis de stéréotypes et de clichés.
C’est peut-être cette conformité à des attentes sans jamais se poser de questions qui pèse sur les personnages de « Mon cher Mari »
Ils ont suivi un chemin tracé pour eux sans réfléchir à leurs véritables désirs, s’accrochant à une existence monotone.
Ils se raccrochent tant bien que mal à une vie terne, sans tenter autre chose, sans jamais être sincère.
Une vie de mensonges et de dénis, avec le vernis de la réussite, qui les poussent souvent vers l’alcool, l’adultère, la dépression, voire une certaine forme d’instabilité, qu’ils tentent de camoufler sous des oripeaux désirables socialement.
Ce n’est pas un livre optimiste, mais les nouvelles sont très bien rédigées par l’auteure.
Les personnages sont crédibles et elle rédige des récits habiles, dont on ne devine pas l’issue avant la fin.
Une découverte intéressante pour moi qui ne suis pas un habitué de ce type de littérature.
Le fait qu’il ait été découpé en un recueil de onze nouvelles m’en a sans doute favorisé sa lecture.
Bien que différent de ce à quoi je m’attendais, je ne peux que vous recommander de le découvrir.
Rédaction, le 10 février 2024,
pour infos spectacles et loisirs.
Rumena Bužarovska (auteure)
Maria Bejanovska (Traducteur)
EAN : 9782072951770